Nous avons observé dans la Section 5.4 que le principal instrument que la banque centrale pouvait utiliser pour faire varier la masse monétaire était le taux d’intérêt directeur.
Il existe deux types de politique monétaire : la politique monétaire de relance, ou expansionniste, et la politique monétaire de rigueur, ou restrictive.
Une politique monétaire de relance, via la baisse du taux d’intérêt directeur, a pour but de stimuler l’activité économique au risque d’accroître l’inflation, alors qu’une politique monétaire restrictive, via la hausse du taux d’intérêt directeur, a pour but de lutter contre l’inflation au risque de ralentir la croissance économique.
La vidéo « La politique monétaire conventionnelle » montre les canaux de transmission de la politique monétaire sur l’inflation. La banque centrale fixe un taux d’intérêt, qu’on appelle le taux d’intérêt directeur, et ce taux va indirectement influencer les dépenses des ménages (consommation et investissement) et des entreprises (investissement) sur le marché des biens et celui des services.
Une hausse du taux directeur conduit à un ralentissement, voire à une baisse de la demande de biens et de services. En effet, comme nous l’avons vu dans la Section 5.4, le taux directeur de la banque centrale agit sur la quantité de monnaie en circulation dans l’économie par deux principaux canaux de transmission.
Premièrement, en principe les banques de second rang répercutent cette hausse du coût du refinancement sur les taux d’intérêt qu’elles fixent lorsqu’elles octroient des prêts à leurs clients. Ainsi, devant emprunter à un coût plus élevé, toutes choses égales par ailleurs, les entreprises sont désincitées à emprunter pour financer leurs dépenses d’investissement et les ménages pour financer leurs dépenses d’investissement ou de consommation (canal du taux d’intérêt).
Deuxièmement, l’offre de crédit par les banques varie en fonction du taux directeur de la banque centrale. En effet, plus le volume de crédits distribués (l’offre de crédit) est élevé, plus la banque devra faire face à des retraits en billets de la part de ses clients ou risque d’avoir à régler un solde après compensation élevé aux autres banques, et plus elle risque de se trouver en besoin de monnaie centrale (qu’elle devra emprunter aux autres banques ou à la banque centrale). Ainsi, une hausse du taux directeur réduit l’offre de crédit des banques (canal du crédit).
La demande globale composée de la consommation, l’investissement et les exportations baisse. Or, toutes choses égales par ailleurs, sur un marché donné, une baisse de la demande globale a pour conséquence un ralentissement, voire une baisse du niveau général des prix.
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